Monday, December 24, 2007

Rio, mon amour

C'était de bonne heure du matin à la plage de Copacabana, environ neuf heures. Une brume légère se pend doucement peu de mètres au-dessus de l'océan, les cries des mouettes dans les oreilles de la touriste étrangère qui enlève son chemisier blanc et sa culotte noire pour révèler un bikini noir en-dessous. Elle porte un chapeau de paille à large bord sur la tête, ce qu'on pourrait porter en faisant du jardinage.

Brunette, des trentaines, la touriste est encore belle, svelte, à taille moyenne. Elle est au cou long et élégant, à la figure rectangulaire et finement cisilée aux fossettes dans les joues, aux traits classiques comme ceux d'une statue au musée, ou d'une vedette. Aux yeux de noiselle, aux sourcils arqués, son sourire est ironique, intelligent. Elle s'est habituée des regards de ceux qui reste bête de sa grande beauté, sans doute.

Elle est la mère à deux petits enfants, mais toute seule présentement, son mari et ses enfants, endormis encore à leur hôtel, le Palais de Copacabana. Alors, à cause de quoi inexplicable à l'intérieure d'elle, voilà elle, en étant debout au sable blanc, les yeux fermés, les bras étendus comme la statue de Christ à Corcovado, en étant debout quelques minutes comme cela. Elle sent la brume de matin descendre sur sa figure comme une masque légère. Elle sourit, satisfaite, les yeux toujours fermés, puis elle s'assied dans la blanche chaise plastique qu'elle a apportée du hôtel.

Elle commence à lire, L'Insoutenable légèreté de l'être par Milan Kundera, mais elle s'endort bientôt dans la chaise, le livre, toujours aux genoux. Elle a les yeux dans la graisse des binnes, hier soir une d'entre quelques nuits blanches à Rio, elle, ayant des insomnies de tempe en temps.

Pendant que la touriste dort, un inconnu l'approche, en panama gris, en T-shirt jaune avec Brasil en lettres vertes à travers la poitrine. Il sourit d'elle et la salue en portugais : « Tudo bem, senhora ? »

La touriste se réveille, effrayée d'abord, puis elle se rend compte que l'inconnu ne dit que bonjour. Il sourit toujours et se présente :

— Je m'appelle José, dit-il.

— Chantal, répond la touriste. Je m'appelle Chantal...

Il a certaine allure pour elle. Elle est quelque peu désconcertée, mais elle sourit de retour, dit bonjour et lui demande de s'asseoir.

Tandis qu'il n'y a pas d'autre chaise, l'inconnu s'assied au sable, qui n'a pas encore chaud, le soleil ne pas en haut du horizon encore. En voyant le livre sur les genoux, l'inconnu sourit d'elle à nouveau et demande :

— Vous êtes française, senhora ?

Elle secoue la tête :

— Non, répond-elle, je suis du Québec, de Montréal...

Ils se parlent en anglais, tout à l'aise d'un autre. Ils cliquent vraiment, en parlant de n'importe quoi. Elle embarque l'inconnu beaucoup, mais le sentiment est récriproque : ils ont les atomes crochus.

Différent de la femme, qui est à la peau blanche, quelque peu pâle, aux yeux de noiselle, l'inconnu est à la peau marronne, comme les Maures de l'Afrique du nord. Mais elle enrougit autant, tout désconcertée toujours. C'est les yeux de l'inconnu qui l'embarque, les yeux verts, couleur de la mer. Elle va se souvenir toujours des yeux, pense-t-elle.

Ils se chantent la pomme, ils se font des beaux yeux. Elle a déjà admis à être mariée, mais il s'en fout. Elle s'en fout aussi : en parlant des hivers de sa province native, elle dit :

— Il fait bien froid les hivers au Québec. Mais sois tranquille : je te rechaufferais...

Puis elle avoue :

— Je ne suis pas une femme qui est ignorée par son mari, tu sais. Mon mari et moi, on a fait amour hier soir, c'était épouvantable...

Mais l'inconnu répond :

— Je voudrais vous baiser comme un animal.

La touriste est bien choquée, elle ne s'en revient pas ! Puis elle attrape le fou rire au dépens de l'inconnu, qui est bien confus. Elle rit tant que les autres à la plage les regardent. Il se lève, presque sur le point de s'en fuir. L'inconnu fait avec hãte ses excuses :

— Mille fois pardons, senhora. Je n'ai pas voulu vous offenser...

Mais la touriste, en riant toujours, lui demande de se rasseoir :

— T'es bien le fonne, dit-elle. Je t'aime beaucoup...

Le touriste rit encore, mais son rire est agréable présentement, sans méchanceté. Son rire s'étend de son torse partout, comme un éventail qui s'ouvre dans la main de coquette. La peau de sa figure, de sa poitrine, c'est couleur de rose présentement.

Il aime bien sa peau pâle, couleur de rose à cette heure. Mais les seins ronds, il parait qu'elle les offre à lui, qui est debout au sable devent elle présentement, la manière qu'elle assied dans la chaise vers lui. Et est elle très belle, magnifique.

L'inconnu se rassied devant la femme au sable, qui a plus chaud présentement à cause du soleil, plus haut aux cieux présentement. Ils se parlent plus, puis elle se lève. Il se lève aussi, de politesse, en pensant d'elle en cours à retourner à son hôtel.

Mais il a tort : elle court subitement vers l'océan, où elle saute la tête la première dans l'eau, en nageant parmi les vagues jusqu'à ce que le bas de son maillot de bain tombe aux cuisses. Elle s'assied vite dans l'eau en riant d'embarras pour remettre le bas.

— Viens-toi, crie-t-elle, en asseyant dans l'eau en haut au cou. C'est bien le fonne...

Quelque peu gêné, l'inconnu enlève ses souliers et son portefeuille, puis il saute la tête la première dans l'eau aussi, mais complètement vêtu.

Ils nagent ensemble quelques minutes, comme deux loutres marines, mais elle l'éclabousse de l'eau avec espièglerie chaque fois qu'il l'approche. Il l'éclabousse de retour donc.

Alors, après que le bas de son bikini est retombé, elle le permet à l'attraper. En haut à la poitrine dans l'eau, le bas de bikini en main, elle met les bras autour de son cou pour l'embrasser. Mais elle se détache subitement le moment qu'elle sent la main baladeuse aux foufounes nues — l'allumeuse ! — en nageant loin pour remettre le bas avant qu'ils nagent vers la côte. Quelle fausse modésté !

A la plage de retour, la touriste remet son chemisier et sa culotte, en mettant la main sur l'épaule de l'inconnu pour se soutenir pendant qu'elle tire la culotte en haut.

— Les chevilles me sont faibles, dit-elle flirteusement.

Ils promènent au hôtel de retour, la femme, d'un air satisfait.

A l'entrée du hôtel, il la rappelle :

— Je suis chauffeur de taxi, senhora. J'ai conduit autour du bloc peu de fois...

Elle l'embrasse doucement sur les lèvres, puis elle le touche de l'index sur le nez.

— Je voudrais faire des courses, murmure-t-elle, mais j'ai besoin d'un taxi...

Elle l'embrasse à nouveau, elle la touche de la lingue son nez, puis elle prend seule l'ascenseur de hôtel à sa suite. Le chauffeur de taxi espère la touriste à l'entrée. Lorsqu'elle réapparaît, elle porte une robe blanche au motif de petites fleurs bleues, un panama sur la tête à cette heure. Elle est mignonne, pense-t-il. Le chauffeur de taxi la pense être très jolie, la plus magnifique dans le monde. Il s'est retombé tout amoureux d'elle.

Ils passent l'après-midi ensemble comme cela aux échoppes et aux kiosks d'un marché au centre-ville de Rio, où quelques bâtises ont deux ou trois siècles, conduites à la plupart de granit. Cependant, l'architecture des bâtises évoque pour la femme la Côte-Azure à la Méditerrannée pendant le siècle XIXe.

Il y a des allées et des rues de ville tellement étroites qu'on ne pourrait pas passer d'une voiture. C'est le tiers monde, s'aperçoit-elle, les marchands et les acheteurs Noirs à la plupart, comme ceux au Haïti ou à l'Afrique sous le Sahel.

Alors, une femme qui vend du riz, des haricots et des morceaux de poulet appelle le chauffeur de taxi. Elle est Noire, d'un certain âge, grande et bien en chair, aux seins énormes. Elle est baiana, de l'état brésilien de Bahia, à la robe rouge avec la jupe longue et flottante de sa region native, au turban rouge.

La touriste pense d'elle être magnifique à voir : elle ne peut pas arrêter regarder fixement la femme. C'est la manière royale de la femme, le visage, beau, au sourire béatifique, aux fossettes qui la fait sembler séreine. Elle est une reine africaine, cette femme.

La femme de marché est amicale, agréable, mais elle ne parle que le Portugais : la touriste a besoin donc d'un intérprêt. Avec l'aide du chauffeur de taxi, la touriste demande un plat de riz et de haricots, sans le poulet, elle, une végétalienne, puis elle paie le plat.

Alors, le chauffeur de taxi présente la femme de marché : elle est sa mère. La femme de marché caresse tendrement la touriste sur la joue de la main droite, puis elles s'embrassent sur chaque joue. Elles sont amies.

Avant que son fils et la touriste s'en vont, la femme dit à la touriste :

— Tenha senhora cuidade. Prend soin, madame.

Puis elle dit à son fils en l'embrassant deux fois sur les lèvres :

— Tem cuidade, o meu filho... Prend-soin, mon fils.

La touriste est la seule qui ne parle pas le portugais, la seule qui est Blanche. Les autres, ils sont a la plupart Noirs, des femmes à la plupart, le chauffeur de taxi marron, probablement un mélange de plusieurs races : Européen, Africain, aboriginal — un carioca, ce qui les habitants de Rio s'appellent. Mais les voix étrangères des gens, le langage étranger qu'ils y parlent ! Les femmes de marché ont certaine confiance à soi, en souriant toujours, mais les hommes et les garçons essaient de montrer un air de menace. Même le chauffeur de taxi n'est pas complètement à l'aise. Cependant, la touriste fait son aise au marché, peut-être, au chagrin du chauffeur de taxi.

Ils promènent au centre-ville de Rio, bras tendu bras. Des fois, ils s'embrassent dans les portes — c'est romantique, n'est-ce pas ? Mais le centre-ville de Rio de Janeiro n'est pas toujours romantique pourtant : il y a des mendiants partout : dans les parcs sous les jacarandas aux fleurs bleues, dans les allées étroites arrière des restaurants, aux coins des rues de villes — partout. Aussi, il y a plusieurs meurtres chaque année à Rio de Janeiro ; c'est une ville dangereuse.

Les mendiants sont sans domicile, sans abri, quelques entr'eux des prostituées, des alcooliques, adonnés aux drogues illégales, séropositifs ou atteints du SIDA. Les serveurs et les serveuses des restaurants, ceux qui dépendent des pourboires, ils ne les aiment pas bien, parce qu'ils font partir des clients, à ce qu'ils voient. Ça se peut, ils pourraient être sans domicile aussi, forcés à mendier ou à se prostituer pour survivre.

Mais la touriste est visablement émue par la détresse du monde ici. Alors, dans un parc, une mère avec bébé qui fait ses premiers pas les approchent. Elle fait dure, la mère, aux bras maigres, à la tête énorme, en ressemblant à une grand-mère qui est peut-être malade, les coins de la bouche crayeux.

Polimment, elle demande de l'argent. Puis elle dit en voix basse les mots terribles : Le SIDA.

La touriste vide sa sac à main de tout son argent pour le donner à la femme et à l'enfant. Le chauffeur de taxi fait même de son portefeuille, mais ce n'est que peu de l'argent, à cause de l'inflation à quatre milles pour cent au mois au Brésil du temps.

Ils auront faim demain ou le lendemain, la femme et son bébé. Ils auront faim jusqu'à ce qu'ils mourront du SIDA. Ils mourront dans les rues sans que personne les veuille, eux, peut-être, mis à la porte par leur famille.

A ce moment, à ce bref moment, ils sont âmes sœurs. Ils sont partenaires dans un acte de bonté, unis dans un acte de bienveillance vers deux personnes qu'ils ne reverront jamais. A ce moment, leur amour est envers deux inconnus, une femme et son enfant, aussi bien que pour un autre. Ils se sentent plus intimes, à cause de sentiment noble.

Puis la touriste donne à la femme une étreinte et donne au bébé un bec sur la joue.
Le chauffeur de taxi, il aime la touriste surtout, à cause de ce beau geste spontané.

Après de s'en aller de la femme et de l'enfant, ils se font des beaux yeux. Ils s'embrassent. Il faut le faire donc. Ils se dépêchent à un motel de lune de miel au centre-ville, où ils commencent à se foutre vite à poil, en s'embrassant en même temps.

Alors, elle est debout au milieu de la chambre, dans son bikini noir, les bras étendus comme la statue de Christ à Corcovado. Les yeux fermés, elle sourit et dit :

— Veuillez m'enlever les restants des vêtiments, monsieur...

Le chauffeur de taxi s'approche d'elle à pas de loup, elle, les yeux toujours fermés, avant d'enlever le bikini noir, qu'il laisse tomber au plancher. Mais elle n'ouvre jamais les yeux, pas une fois.

Il fait son aise avec elle. D'arrière elle, il se met à faire amour avec elle, en embrassant les épaules et le cou, en serrent doucement les seins. Elle gémit de plaisir, puis elle se retourne dans ses bras pour le toucher sur le nez, pour lui laisser un chemin de patines en haut et en bas de son torse. Il découvre qu'elle sait embrasser très bien, un amant, un enfant, ça ne fait rien. Aux genous, elle lui fait le pompier. Elle fait son aise avec lui aussi.

Le chauffeur de taxi, ça se peut, il va se souvenir toujours du petit tattouge de papillon en encre bleue, rouge et jaune en haut des poils pubiques de la femme pendant qu'il lui mange la chatte. Elle est comme uma mariposa, destinée à s'en voler comme une papillon, toujours hors de portée.

Le moment qu'il la pénètre, pourtant, elle se rend compte d'eux ne pas avoir de la protection : ils n'ont pas même une capote anglaise.

Elle se capote brèvement, puis elle se rend à lui à nouveau. C'est égal : il faut le faire.

Puis elle pousse un cris en haut vers le plafond de la chambre.

Il faut le faire...

Sous les arbres

Patrick a treize ans. Il est timide, les filles ne l'aiment pas bien. Il s'inquiète de ne jamais trouver amour. En voyant s'embrasser sa maman et sa papa au milieu de la cuisine, il est quelque peu envieux de son papa, parce que son père a quelqu'une qui l'aime. Les nuits, parfois, il écoute grincer la monture metallique de leur lit dans la chambre à coucher en haut. Sa sœur Avril et lui comprennent bien ce qu'ils font. Des fois, ils peuvent écouter gémir sa maman de jouissance.

Son ami Richard se vant toujours de trouver une différente fille chaque fin de semaine. Il veut tout le monde penser de lui comme un Don Juan, mais la mère à Patrick a dit sagement :

— Tout le monde se vant toujours, Patrick. C'est pour impressioner...

Patrick écoute sa mère de temps en temps. Sa mère est encore belle, pense-t-il, à la figure jolie, mais aux seins qui sont quelque peu flasques, aux foufounes quelque peu larges. Il l'a vue pendant qu'elle était tout à poil, pendant un moment d'insouciance après de se bagner. Elle est encore belle, mais passée le trentaine.

Richard approche Patrick sur son bécyque, en criant :

— Fais une pipe, toi !

— Mange une ciboire à merde, répond Patrick.

Ils se rient. Richard raconte de faire rendezvous avec une autre fille. Pour la première fois, Patrick doute que Richard mentisse.

— Toi, tu pourrais être chanceux aussi, dit Richard d'un air entendu.

Patrick fait semblance de faire le sceptique.

— Comment s'appelle-t-elle, demande-t-il. A-t-elle un nom ?

— Lisette. Elle s'appelle Lisette. Mais il faut te dire : elle pue vraiment. Aussi, elle est sourde.

— Sourde ? demande Patrick, en haussant les sourcils. Oh, parle-moi s'en !

— Ouais, elle n'écoute rien.

Avant de s'en aller, Richard dit à Patrick où de faire rendezvous avec cette Lisette :

— Dans l'allée sous les hauts arbres, arrièrre du stationnement du resto chinois.

Quelques journées, quelques soirées, pourtant, Patrick en pense. Il a peur. Pourquoi ? Il ne sait pas. Il se peut, c'est la voix de sa mère, la voix de l'autorité. Sa mère dirait qu'il était juste un frotte. Il se peut, sa mère a raison, mais aussi, elle n'est pas encore prête admettre qu'il est presqu'un homme.

Mais à la fin, il faut le faire. C'est une acte de révolte contre l'autorité, il se peut, mais en base, c'est vraiment l'appel de la nature : Patrick est presqu'un homme physiquement, mais un frotte toujours en esprit.

Peu de nuits consécutives, après la nuit tombante, Patrick marche furtivement vers le stationnement arrière du resto chinois, mais elle n'est pas là. Il se peut, pense Patrick, c'est juste un tour de Richard. Après la deuxième nuit ou la troisième nuit, Patrick se pense :

— Si elle ne s'y montre pas, n'y compte pas !

Mais elle s'y montre, elle l'approche prudentement sur son bécyque pour le checker bien. Elle a certaine allure, cette Lisette : à moyenne taille comme lui, aux cheveux aux anglaises noires en bas aux épaules. Il se peut, elle est également jolie. C'est les yeux pourtant, comme la nuit tombante : il aime beaucoup les yeux de cette fille. Et la peau quelque peu marronne : il se peut, elle est gitane. Comme lui, elle a environ treize ans, aux petits seins.

Sur son bécyque, il la suit à quelque part saine et sauve. Timidement, elle lui donne un bec à chaque joue, puis aux babines en fermant les yeux. Richard a dit vrai : elle pue vraiment, mais son odeur le passionne beaucoup pendant qu'ils s'embrassent, pendant qu'ils se bécotent. C'est l'odeur de sueur, l'odeur de quelqu'une qui vit en liberté. C'est l'odeur d'une adolescente qui ne comprend pas encore le besoin de se bagner de temps en temps.

Ils font du sexe, sans capote anglaise, elle, toujours silencieuse, lui, silencieux aussi. Il fait rapports sexuels pour la première fois sous un haut arbre au bord de l'allée. Pendant les rapports, le sexe de la fille est mouillé, il pue vraiment. Après le sexe, son pénis est collant de sa propre sémance.

Patrick se sent différent après, l'expérience, étrange pour lui, parce qu'il n'est plus puceau. Avant de la quitter, il veut la remercier, mais il ne sait pas la remercier parce qu'elle est sourde : elle ne sait pas parler. Elle l'embrasse tendrement sur les babines avant de s'en aller. Elle pue vraiment.

Peu de jours plus tard, Richard lui demande d'un air entendu :

— Hé, as-tu fait rendez-vous avec elle ?

Patrick secoue la tête et répond :

— Non. Ça se peut, c'est juste ta fantaisie, hé ?

— Va te faire foutre, toi ! répond Richard.

Personne dit rien de Lisette être une guigoune, il se peut, en raison d'elle être sourde. Il se peut, elle ne comprend pas qu'on a mieux qu'à faire le sexe avec gars inconnus sous les arbres comme cela.

Patrick, il cherche l'amour toujours. C'est douteux qu'il l'aime, en raison de ne pas la connaître, mais il veut qu'elle l'aime. Il veut quelqu'une aimer, comme sa maman aime son papa, comme Richard, dont sa petite amie est quelque peu large.

Toujours le soupirant, il l'espère sous les hauts arbres dans la place arrière du resto peu de nuits, mais elle ne s'y montre jamais.

La fin

Saturday, December 22, 2007

Homme sans visage

Pauline était une enfante unique qui avait quinze ans, sa mère recemment morte de suicide : elle eût engloutti de la mort-aux-rats après d'avoir longtemps fait dépression. Pauline est toujours en deuil. C'est juste Pauline et son beau-père présentement, son vrai père étant parti il y a longtemps, quand elle n'était que juste une jeune fille.

A son beau-père, elle ressemble à une femme: bien en chair, aux cheveux longs et châtains, aux yeux presque noirs. Peut-être elle n'est pas très jolie, mais elle possède certaine charme physique. Quand elle fait cuisiner dans la cuisine dans sa chemise, dans son peignoir de bain, quand elle fait les ménages, elle ressemble à sa mère désaparue. Comme sa mère, il sait fair cuisiner très bien.

Comme deux mariés, Pauline et son beau-père se parlent des notes : Pauline a toujours connaissance quand le loyer et les notes sont dûs. Son beau-père lui dit combien de l'argent y a t-il chaque semaine. Il lui dit quand la voiture, un vrai char, est en cours de se maganer. Bien que son beau-père est passé le trentaine, ils semblent être mariés parfois. Ils sont errants, en voyageant de ville à ville.

Tous les jours, elle pense de sa maman : la maman de son enfance, la maman de son adolescence. Elle se souvient des temps quand sa maman criait sans contrainte à son beau-père et elle, des temps quand elle lançaient des menaces de se suicider. A la fin, ils doutaient qu'elle pusse le faire.

Mais les nuits, Pauline fait des rêves bizarres. C'est toujours sombre, comme le ciel nocturne taché d'étoiles. Elle rêve d'un homme sans visage, sans yeux qui fait amour avec elle. Elle désire ardemment sa touche : ses mains, sa bouche, sa bitte. Le moment qu'il la pénètre d'un doigt, puis de sa bitte, elle pousse les hanches vers lui pour l'acceuillir et s'écrie fort.

Il est toujours forcible, mais le moment qu'il éjacule dans sa bouche ouverte, elle engloutit avec gourmandise sa semence comme un veau qui boit le lait de sa mère. Ce jet blanc l'aveugle, il couvre ses cheveux châtains magnifiques. Il inonde son vagin attendant. Puis elle étale ce liquide laiteux sur ses seins, son cou et son ventre comme du beurre mou au-dessus du pain. Mais l'homme est toujours égal : sans yeux, sans visage. Et elle, elle est toujours mince, svelte : elle est belle, magnifique.

Aussi, elle fait rêve d'une fille de temps en temps. C'est toujours sombre dans ce rêve aussi, noir et blanc. Comme l'homme, elle ne peut voir ni le visage ni les yeux de cette fille, mais la fille est belle et magnifique, svelte, différente qu'elle, qui est bien en chair aux gros seins. Mais elles s'embarquent beaucoup : le sentiment est mutuel. Elles s'embrassent longtemps. La fille inconnue sème des baisers et des patines en haut et en bas de son corps comme une agriculturaliste qui sème du maîs dans le champs. Volontiers, elle ouvre les jambes pour accueillir le mi-doigt de cette fille.

Puis la fille grignote des babines, des dents sa praline exposée, dressée comme un petit pénis. Quelle jouissance ! Elle prend son pied à plusieurs reprises, sa voix un cri infini. Comme l'homme dans le rêve prévu, la fille est toujours égale : sans yeux, sans visage. C'est elle-même, seulement de plus mince, de plus belle.

C'est dimanche, Pauline, en chemise, en peignoir de bain. Elle fait cuisiner des œufs dans la cuisine pour son beau-père et elle, mais elle a ses yeux dans la graisse des binnes. Puis elle fait rêverie de l'homme de ses rêves, celui sans visage, sans yeux.

En souriant avec ruse, elle met un doigt en haut de l'ouverture de son sexe. Distraitement, elle caresse son sexe, lentement le premier, puis de plus à plus vite. San apercevoir où est-elle, elle est sur le point de s'écrier quand quelqu'un subitment met les bras autour de sa taille. D'abord, elle n'a aucune connaissance d'être dans le monde réel ou dans un monde de fantaisie.

Elle ferme les yeux et soupire de contentement le premier. Ce n'est pas désagréable. Puis l'homme caresse ses épaules en l'embrassant doucement sur les épaules et sur la nuque en même temps. Ce n'est pas désagréable, mais elle se capote : c'est son beau-père qui l'embrasse ! Elle ne s'en revient pas !

— Arrête donc ! crie-t-elle de peur.

Mais son beau-père ne s'arrête pas : le moment qu'elle se retourne vers lui, il l'embrasse dure sur les babines en serrant ses gros seins. Il ne râlentit pas tandis qu'elle lui soumet peu à peu aux babines invahissives, aux mains baladeuses. Le moment qu'il lui lance une patine sans sa bouche, pourtant, elle le mord dure sur la lingue. Elle le fait sangler.

En colère, il lui donne une claque dure dans la figure, en découvrant qu'il sangle de la lingue. Elle voit un long couteau sur le comptoir près du four et lui donne un coup de couteau dans la gorge. Le coup a sectionné la veine jugulaire, il y a du sang dans la cuisine partout...

*****

Peu d'ans plus tard, elle s'est marié avec un homme qui s'appelle Claude. Peut-être, ils font bon mariage. Comme la plupart de mariés, ils sont parfois compatibles, parfois non. Ils se chicanent de temps en temps, parfois violemment. Elle est des fois méchine, vangeuse. Comme elle, il est obstiné, capriciex. Comme chaque femme qui reste avec un homme, elle ne va jamais soumettre complètement à son mari. Comme son mari, elle ne révèle jamais ses pensées les plus intimes, tous les deux silencieux comme le grand sphinx de l'Egypte.

Mais différente que lui, elle a le flair pour l'argent : lui, l'argent lui brûle dans les mains. Elle paie le loyer et les notes, elle négocie avec les créanciers quand il faut payer les notes en retard. Elle fait les ménages et les epiceries tandis qu'il travail à la fabrique. Lui, il est un mécanicien, un bricoleur ; il sait reparer la voiture, sait fixer les pipes sous les evriers. Ils sont à la plupart normaux, il paraît, des membres de la classe ouvrière. Un homme et une femme.

Puis elle s'emprégne après avec son mari. Ils s'installent dans des nouvels appartements dans une autre ville, où personne ne les connaît. Comme son beau-père, comme le père qu'elle n'a jamais vu, son mari est un errant en voyageant de ville à ville pour chercher du travail.

Près de Sherbrooke, Claude trouve un autre ouvrage dans la fabrique qui fait des crosses pour le NLH. Ors un jour, en revenant du supermarché, elle voit une fille entrer dans ses appartements avec un sac d'epiceries aussi, des vingtaines comme elle. Petite et mince, aux cheveux longs et noirs comme la nuit sans étoiles, elle est magnifique, exotique.

La fille est asienne, chinoise ou vietnamienne, peut-être née aux Philippines, aux yeux bridés comme deux lignes noires dessinées sur une feuille de papier. Elle est mignonne, mais Pauline pense que le corps de cette fille ressemble à celui de garçon, aux hanches et cuisses étroites, aux très petites miches.

Les restants de la journée, Pauline pense seulement de cette fille. Elle veut parler avec elle, mais elle est gênée. Elle ne se présente pas jusqu'au lendemain après-midi, pendant que son petit fils prend une sieste, pendant que son mari est à travail encore.

La fille s'appelle May, née a Viet Nam. Elle est étudiante à l'Université de Sherbrooke. Il paraît que May est gênée comme elle. Peu de moments, elles font la conversation. Puis Pauline se souvient du bébé qui dort dans sa crèche, dans les appartements tout seul. Elle fait ses excuses donc et part de sa nouvelle voisine. Avant de s'en aller, pourtant, elle sourit de May et dit :

— Appelle-moi une bonne fois...

May dit de tiguidou.

Avant de s'en aller, la petite Asienne sourit mystérieusement comme un secret et chuchote :

— Au revoir, Pauline...

Etonnée, Pauline s'aperçoit d'elle-même avoir chanté la pomme à May. Elle s'en revient pas, quelle audace ! Pauline avait même le goût de l'embrasser, mais elle s'arrêta : le temps n'était pas bon.

Quelques semaines, quelques mois, ce n'est pas grave entr'elles : elles ne sont que juste amies. Les nuits pourtant, Pauline fait rêves d'elle-même en lit avec la petite Vietnamienne, une montagne de chair feminine. Dans les bras d'une autre, leurs jambes autour d'une autre, elles sont liées par des lingues, sa propre lingue en rampant entre les jambes de son petite amie comme un dragon chinois.

Mais une nuit, pendant qu'elle dort, en faisant rêve de son petite amie, elle sent quelque chose mouillée entre ses propres jambes : c'est son mari qui lui mange la chatte. Le moment qu'elle a connaissance d'elle-même gémir de jouissance, elle s'aperçoit d'elle ne plus faire rêve de la petite Chinoise.

— Oh là là, murmure-t-elle. Ouais...

Elle perd le souffle le moment qu'il force sa bitte profondement dedans elle. Il la baise dure en s'extasient comme un chien à son corps, elle, tendue à l'Eve devant de lui. Le moment d'extase, elle émet une petite sanglote étranglée, à cause du bébé dans l'autre chambre. Il gémit fort en se vidant de sa semence, en frisonnant comme quelqu'un avec epilépsie.

Puis il renifle, comme il fait un petit rhume toujours. En souriant, satisfaite, elle caresse distraitement sa praline encore enflée, les jambons ouvertes immodestement au monde encore, les poils de son sexe luisant.

Puis elle entend le son du bébé crier. Avec hâte, elle se lève pour prendre soin du petit qui a brutalement rompu ce bref moment d'intimitié spontanée entre deux mariés de son bruit.

Claude et les autres travailleurs qui fabriquent les crosses de hockey vont recevoir une augmentation en salaires. C'est le temps d'une tournée des grands-ducs au centre-ville de Sherbrooke : une vue, un repas dans un resto quelque part dans la Rue-King (ou près de la Rue-King).

Pauline engage May comme une baby-sitter. A la robe rouge, au lipstick rouge sur les babines, aux cheveux longs châtains bien coiffées, Pauline est magnifique ce soir. En passant, Claude frotte ses foufounes doucement de la main et dit en voix basse :

— Je suis chanceux, moi. T'es la plus sexy de la ville...

Or il met des mains baladeuses sur ses épaules et l'embrasse doucement sur le cou.

Puis May y arrive. Le moment que Claude est hors de portée de voix, elle fait sifflement au passage de femme et dit :

— Sex-y! Tu ne flashes pas mal ! Si j'étais un homme...

Elles se rient en conspiration silencieuse entre des femmes. Peut-être, la robe rouge, le lipstick rouge sont vraiment pour la baby-sitter...

*****

Le dernier après-midi, chez Pauline, May voit des petits marques sur le cou de Pauline, qui sourit satisfaite.

— C'était-tu bien le fonne hier soir avec Ti-Claude ? demande la petite Asienne d'un air entendu.

Pauline fait signe de oui et sourit mystérieusement à nouveau. Puis May approche Pauline et arrête devant elle. Face à face, elles se regardent un peu, puis May ferme les yeux et laisse une petite marque rouge sur le cou de Pauline aussi.

— C'est la mienne, chuchote May.

Elles se font des marmoures. Puis elles entrent dans la chambre à coucher ensemble, où elles foutent vite à poil, bouche à bouche comme deux gouramis dans un aquarium avant de tomber sur le lit. Pauline est mesmérée par les petites tours de la Vietnamien, marronne comme l'argile brun du fleuve Mékong. Elle touche de la lingue les mamelons, l'une et l'autre, conicales comme deux petits chapeaux chinois, encouragée de plus en plus des petites gémissements de plaisir de son amie. May arque le dos de temps en temps pour offre son sexe, tandis que les poumons se gonflent en besoin de plus d'air.

Pauline approche sa tapête noire comme si au ralenti, les poils proprement coupés, qui luisent de sa propre rosée. Le moment qu'elle goûte cette rosée, elle découvre le goût d'être amer, l'odeur assez forte de faire gonfler ses narines de désir. En mangeant la chatte pour la première fois, elle goûte le fer qui la fille va décharger le moment qu'elle commence à menstuer chaque mois. Ce n'est pas dégueullasse après d'elle s'être habituée du goût.

Le moment que la praline se révèle comme la petite stamène de fleur, le bout rouge, gonflé, Pauline lèche et grignote cette stamène comme une abeille ramasse de la pollène. Mais lorsque sa praline éjacule un jet de liquide opaque, Pauline pense que May a perdu toute contrôle de la vessie et a uriné. Elle ne s'en revient pas ! Mais elle lèche sans contrainte ce liquide pendant que May s'écrie fort en extase.

May en revanche reste bête à découvre que les seins de Pauline font du lait encore. Il y a peu de marques rouges en haut et en bas de ses seins pâles, laissés par son mari la nuit prévue. May laisse peu de marques aussi, pour pretendre à ses seins comme les siens.

C'est le lait pourtant qui May convoite, le lait. A la gourmandise de chevreau ou de veau, elle tête aux mamelons de Pauline, qui se plaint doucement de jouissance. Mais lorsque la petite Vietnamien met la bouche vers son propre sexe, aux lèvres, à la praline, elle prend son pied vite en se rendant compte que la tête, que les cheveux longs et noirs comme la nuit appartienent à une autre femme...

*****

Voilà la Delphine et l'Hippolyte à leur propre Lesbos, dans les bras d'une autre dans la chambre à coucher ! Pendant que le bébé fait sieste les après-midis, elles fument de l'herbe, voient de la télévision et commèrent des voisins. Puis elles se fondent dans les bras d'une autre. L'une est bien en chair, au corps de mère, aux jambons, cuisses massives, hanches épaisses, au seins amples, à la bedaine ; l'autre, petite et mince, au corps presque adolescent, mais mystérieuse en air.

Elles se serrent en bras un peu après, mais le bébé crie jalousement de l'autre chambre. Que leur lit fasse des fleurs se jeter en air pendant qu'elles font amour ! Ne doutez pas que deux femmes puissent s'envoyer.

En lit ensemble, May dit à Pauline un jour :

— Deux femmes, elles sont comme deux balles de couton, molles. Deux hommes, il sont comme deux papièrs à verre, durs.

— Et un homme et une femme ? demande Pauline.

— L'homme est dur et la femme est molle, comme une pierre et une feuille de papier.

Puis May avoue :

— Je suis victime de l'incest, moi. Mon père m'a violée quand j'avais treize ans. C'est la raison pourquoi je suis une lesbienne peut-être. J'étais hétéro, moi, mais ne plus.

— Moi aussi, répond Pauline. C'est-à-dire, mon beau-père m'a violée quand j'avais quinze ans. J'ai vingt-deux ans asteur...

Puis Pauline suggère :

— On doit faire ménage à trois, toi puis moi avec Claude, comme Adam et Eve dans le jardin Eden avec Lilithe. Les aprèms, toi et moi avec le bébé. Les soirées, moi et Claude, toi aussi, si t'as le goût. Claude et toi travailleront les journées pour soutenir les enfants. Moi, je ferai les ménages et ferai cuisiner dans la cuisine. Ça sera bien le fonne.

Mais May la considère avec méfiance et répond :

— Dégueullasse ! C'est archi-dégueullasse !

Pauline sourit ironiquement et la touche doucement sur le nez de l'indice :

— Toi, dit-elle, t'es une belle petite puritaine, comme les fanatiques religieuses. Les gays et les chrétiens sont de plus semblables qu'ils voudraient admettre.

— Tu n'es pas une lesbienne ?

— Je marche à voile et à vapeur.

Puis Pauline confesse du rêve de l'homme sans visage, sans yeux.

— Mais je doute qu'il existe. Toi, t'es la fille sans visage, sans yeux, je crois. J'ai longtemps fait fantaisies d'elle aussi.

Mais May ne dit rien.

A la fin, sa liaison avec May est pour Pauline une déception. Le sexe avec elle n'est pas haïssible, mais son petite amie manque une bitte, différente que son mari, qui en a un dans son pantalon. En plus, il sait utiliser son scimitaire. A la fin, peu à peu, il y a un grand étrangement entr'elles : Pauline est amoureuse de May, mais elle ne l'aime pas.

Puis May fait une party d'étudiantes la Saint-Sylvestre sans inviter Pauline, qui comprend très bien : elle n'est que ménagère avec un bébé, ne pas une étudiante. Aussi, elle n'a jamais fini l'école sécondaire.

*****

Pauline oublie de May en découvrant qu'elle est enceinte à nouveau : elle ne fait plus rêve de femmes sans visages, sans yeux. Elle donne naissance à une fille, brunette, aux yeux presque noirs comme elle. Le fil ressemble au père, aux cheveux brun-clair, aux yeux bruns tachés de jaune.

Lorsque la cadette fait ses premiers pas, elle met les petits dans une crèche pendant qu'elle cherche un ouvrage toute la journée. Elle en trouve un dans un bar, où elle est serveuse les nuits. Le patron l'aime bien, et elle travaille derrière du bar après quelque temps, en servant des boissons, en faisant cuisiner des hamburgers et des patates frites. Elle aime bien son ouvrage. Les clients l'aiment assez bien, mais elle garde ses conseils à soi.

Elle a perdu des poids en masse. En T-shirt, en blue-jeans, elle a le chien ! Elle est naturellement sexy, bien en chair encore, mais la figure est de plus mince, les yeux bruns, de plus durs. Il y a je ne sais quoi de cette femme. Différente des clients, qui sont à la plupart de la Beauce, elle est de quelque part autre. Son accent est un mélange de plusieurs lieus, chaque part où elle est restée.

Le patron s'en va et laisse une autre serveuse et elle en charge. Puis un homme entre dans le bar environ neuf heures et demi la soirée. Il est passé le trentaine, en ayant au moins que trente-cinq ans. Il ressemble à un brayon, à la tuque de laîne verte sur la tête, à la chemise rouge du motif écossais, aux grosses bottes éraflées sur les pieds. Dans la clarté des lumières à la sortie du bar, il est à la peau translucide, bien mince et grand, presque sept pieds en hauteur, aux cheveux rousses, aux yeux verts couleur de la mer. Il est au visage rectangulaire, à la barbe rousse qui n'est pas encore pleine. Mais il sourit à elle avec ruse : Pauline le pense d'être orgueilleux. Puisqu'il tombe des clous en dehors, il est complètement mouillé, trempé jusqu'aux os. Assis au comptoir, il demande à Pauline
une bière :

— Molson Canadian, s'il vous plaît, dit-il.

Pauline en lui donne une. Il sourit à elle largement et dit :

— Donnez-moi un bec, madame !

— N'y compte pas ! répond-elle. Vous ressemblez à la chienne à Jacques !

— C'est moi. Je mange la merde, chasse les lapins et aboie à la lune.
Elle rit et répond :

— N'y compte pas donc. Je ne vais pas vous embrasser, monsieur.

L'homme sourit à nouveau et dit :

— Il se peut, je devrais me présenter abord. Je m'appelle Bernard Roux. Je suis chauffeur à camions.

C'est une bière après une autre. En parlant avec lui, il est difficile de le comprendre le premier, à cause de son accent. Elle pense qu'il est né au village tranquille quelque part dans les montagnes de la Gaspésie. Mais il n'est pas un mauvais diable, lui, parlé sans détour mais bien grégaire, flirteux. Cependant, il écoute bien. Elle comprend bien qu'elle l'embarque beaucoup, mais elle ne fie pas à lui. Il est ivre.

Cette nuit, il passe la nuit dans la cabine de son camion au stationnement du bar, trop ivre à conduire. Il est en cours de transporter une remorque de plusieurs tonnes de rondins dépouillés d'écorce de la scierie.

En marchant vers sa voiture après le bar est fermé, elle regarde en haut la cabine de son camion. Les marches de l'échelle sont tout hauts. Subitement, elle pense de monter l'échelle, mais elle a peur de tomber. Au lieu de montrer l'échelle, elle entre dans sa voiture pour conduire à la maison de retour.

Quelques semaines plus tard, Bernard Roux rapparaît au bar à nouveau. Ils ressemble à un brayon encore : à la tuque de laîne verte sur la tête, à la chemise rouge aux bottes éraflées sur les pieds. Ils se parlent, elle, ne pas très occupée ce soir. Ils rirent beaucoup : il est bien le fonne. Mais le moment qu'elle se tourne pour verser à un autre client une bière de la champlure, il dit d'un air détaché :

— On va se coucher, nous autres.

Elle se retourne lentement.

— Ouais, répond-il, en souriant avec ruse. Nous embrassons, nous faisons amour. Le lendemain matin, vous me remerciez et faites cuisiner des œufs pour moi. Je les aime sur le plat...

— Je le doute, monsieur, dit-elle ferme. Je suis mariée.

Il hausse les épaules et répond :

— C'est pas grande chose. Presque tout le monde fait la même erreur...

— A mon avis, monsieur, non.

Il sourit d'elle à nouveau et répond :

— La bouche dit de non mais les yeux disent... de peut-être !

Ils cessent parler et il s'enivre tout seul. Il passe la nuit dans la cabine de son camion dans le stationnement du bar. Le lendemain matin, il doit faire livraison d'un autre chargé de rondins de la scierie.

Chez elle, elle se chicane avec son mari Claude, qui se plaint des enfants ne jamais voir leur maman. Ce n'est pas vrai, répond-elle : elle s'occupe des enfants le temps entier qu'il est à travail.

— C'est moi donc qui ne te voit jamais, dit-il.

C'est vrai, mais elle ne pense plus de lui à travail : il ne lui a pas manquée beaucoup. Elle ne se concerne que des tous-petits.

A nuit, elle fait rêve de l'homme sans visage, sans yeux à nouveau. La chambre est sombre, presque sans lumière. Ils ne peuvent voir que les contours de leurs corps. Ils s'embrassent, puis il la pénètre tandis qu'elle arque le dos, en poussant son sexe vers lui.

Puis elle réveille d'une halete en entendant le reveil de son mari. Elle fait semblance d'être en sommeil encore pendant qu'il se lève. Après de Claude s'en aller à travail, elle masturbe des doigts...

*****

Ils passent la nuit ensemble dans la cabine de son camion dans le stationnement du bar pendant qu'il tombe des clous en dehors à nuit. Tout le monde au bar a connaissance, plusieurs désappreuvent, mais elle s'en fout, elle, toujours l'étrangère, n'importe où elle reste. L'été entier, ils font rendez-vous dedans sa petite cabine après de chaque nuit elle doit travailler, quand il un chargé de rondins destiné pour Maine.
Son mari comprend que quelque chose ne vas pas, mais il est comme il y a une grosse vitre épaisse entr'eux qui les previent à se parler, qui les previent à s'écouter. Peut-être son mari se plaignt un peu de ne jamais voir sa femme, mais il a l'intuition qu'elle ne l'aime plus. On comprend bien quand son épouse est allée de plus en plus à froid. Il ne faut pas dessiner une tableau.
Alors, Bernard Roux apparaît au bar où elle travaille, habillé comme un brayon toujours. A la fin de la nuit, il lui dit :
— Moi, j'habite une petite cabane dans les bois. Viens rester avec moi. On ne mange que des canneberges et des bluets. Les hivers, je vais chasser une chevreuil. Qu'est-ce que tu dis, hé ?
Elle baisse les yeux.
— J'ai des enfants, répond-elle, un mari. Quoi d'eux ?
Mais il hausse les épaules et répond :
— On amène les frottes, c'est que juste...
Elle se rit et dit :
— T'es fou, Bernard, vraiment fou.
— Ouais, fou comme un balai !
Le moment qu'elle apparaît d'arrière du comptoir de bar, il la ramasse soudaine dans les bras à la Richard Gere pour l'amener hors du bar. Elle s'en revient pas ! Les clients du bar restent bêtes aussi. Dehors du bar, elle lui dit :
— T'as vu trop de films américains, tu sais...
— Non, je vois les Simpsons...

*****

Une larme formée au coin d'œil, elle écrit avec un crayon sur une feuille de papier :

— Mon cher Claude...

Elle arrête pour effacer le mot « Claude », puis elle écrit :

— Mon cher papa, avec beaucoup de regret, j'écris pour te dire vos petit-enfants et moi devons en aller. Tu ne vas jamais nous revoir. Je sais vous allez manquer aux petit-enfants mais il faut le faire, papa. Il faut le faire. Je suis désolée. Avec amour, Pauline...

Puis elle s'enfuit furtivement avec les frottes de la maison.

La fin

Morceaux de Guillaume

L'adolescence est le temps dans la vie quand les enfants ressemblent à l'extérieur à ce qu'ils sont à l'intérieur : cruels et inarticulés, socialement maladroits et peu certains à soi. Il y avait une fois un garçon qui s'appelle Guillaume. Quoiqu'il n'était pas haïssible, il n'était pas bien intelligent non plus. Il était simple d'esprit et bien ouvert à suggestion. Il était bien fort, aux bras de brayon, mais il était quelque peu éffeminé.

Un jour, pendant des vacanses d'été, un frotte plus grand que lui était censé d'avoir suggéré qu'il fasse une acte sexuelle avec un chien. Puisque je n'étais pas là ce jour, je ne sais pas si Guillaume le faisait vraiment, mais tous les frottes se moquaient de lui en école le septembre suivant.

Le pauvre Guillaume ne prenait pas très bien la ridicule. En fait, il se capotait. Il se démenait contre ses persécuteurs quand les taquineries devenaient peu soutenables, mais cela ne provaquait que les tyrans de plus.

Puis un jour, juste avant de la fête d'Action de Grâces, un entre des frotte tua Guillaume à coups de couteau. Après que Guillaume était mort, le frotte qui lui eût donné de couteau coupa un morceau de sa cadavre pour le manger. Délicieux ! Bientôt, tous les autres frottes faisaient même : ils coupaient des morceaux de la cadavre de Guillaume pour les manger. Tous les frottes, en coupant des morceaux de Guillaume pour les manger, il n'y avait bientôt rien de Guillaume qu'une squelette.

Après d'avoir fini manger Guillaume, tous les frottes retournaient à classe un par un comme si rien n'est passé. Si les enseigneurs eurent remarqué du sang sur leurs vêtiments ou sur leurs mentons, ils ne dirent rien. On ne devrait pas faire peine à leurs petites psychés, tu sais.

Chez Lenny

Chez Lenny

Tout le monde pense qu'Hélène, ou « Lenny », est lesbienne, maigre, haute comme comme un arbre, aux cheveux châtains coupés près du cuir chevelu comme un gars. Elle est aux épaules larges mais aux seins petits. En manière, elle est hommase, en parlant en voix basse comme un gars. Toujours, elle porte un T-shirt et un blue-jeans. Aussi, elle aime jouer du sport et aime réparer son motobécyque. Peut-être, elle n'est pas belle comme une femme, mais elle est beau au visage. Elle a certaine allure.

Niké est lesbienne aussi, mais feminine, aux traits foncés comme une señorita espagnole. Aux cheveux longs et presque noirs, aux bruns yeux larges dans une figure en forme de cœur, elle est très jolie. Elle aime porter des jolies robes en mousseline, aux rubans dans les cheveux. Rouge est sa meilleure couleur, une couleur ardente, ardente comme son cœur. Mais elle est une alleumeuse : elle aime bien l'attention des gars, mais les autres femmes sont sa préférence.

Lenny et Niké se voient à un bar où les lesbiennes côtisent, Les Scandaleuses. Ils cliquent, l'attirance est mutuelle. Lenny demande à Niké de danser, Niké dit de oui. Toute la soirée, elles se dansent, vite ou lente, tout près ou plus lointain. Au milieu de la piste, dans les bras d'une autre, la strobe au-dessus, Lenny chuchote à Niké en voix rouée de désir :

— Venez voir mon tambour africain.

Niké répond en mettant la lingue dans l'oreille de Lenny.

Chez Lenny, Lenny joue à son grand tambour africain pendant que Niké danse à travers le plancher du salon des appartements. Peu à peu, à la strip-teaseuse, Niké se fout à poil en dansant à travers le plancher jusqu'à ce qu'elle est complètement à poil.

A la peau marronne, comme une danseuse espagnole, son joli corps luit de sueur dans la nuit humide. Elle est si sexy !

Puis Niké se couche sur la moquette de salon, tendue à l'Eve, en murmurant séduisante :

— Fout-moi !

Deux femmes peuvent se foutre, tu sais.

Ors, Lenny sourit à elle, puis elle tourne le dos et se fout à poil aussi, séduisante, peu à peu jusqu'à ce qu'elle est complètement à poil comme Niké. Puis elle se retourne vers Niké.

Ayoille ! Niké voit de quoi vraiment épouvantable. Elle se reste bête à voir que Lenny a un pénis comme un homme ! Que fait-elle donc ?

Il y a deux fins du possible de cette histoire : Niké pourrait courir hors des appartements en criant follement de terreur, ou elle pourrait se calmer et pourrait rester un peu de temps.

Lenny explique avec rassurance, sans embarras :

— Je suis hermaphrodite, moi, tous deux un homme et une femme. Il y a plusieurs sexes, tu sais...

Niké décide donc de rester un peu de temps.

D'abord, les préliminaires. Lenny se couche sur le plancher auprès de Niké, qui a peur toujours. Niké résiste d'abord, mais elle se rend peu à peu aux baisers doux, aux caresses douces de celui, de celle, qui est tous deux un homme et une femme mais ni un homme et ni une femme. Elles se font également le soixante-neuf.

Alors, la pièce de résistance. Le moment que Lenny veut la baiser de son pénis, elle la permet sans hésitation. C'est la première fois qu'elle a jamais été baisée par une femme avec pénis.

C'est la raison pourquoi, peut-être, Lenny aime mieux le sexe lesbienne : il y a des femmes qui sont prêtes à faire du sexe avec elle.