Homme sans visage
Pauline était une enfante unique qui avait quinze ans, sa mère recemment morte de suicide : elle eût engloutti de la mort-aux-rats après d'avoir longtemps fait dépression. Pauline est toujours en deuil. C'est juste Pauline et son beau-père présentement, son vrai père étant parti il y a longtemps, quand elle n'était que juste une jeune fille.
A son beau-père, elle ressemble à une femme: bien en chair, aux cheveux longs et châtains, aux yeux presque noirs. Peut-être elle n'est pas très jolie, mais elle possède certaine charme physique. Quand elle fait cuisiner dans la cuisine dans sa chemise, dans son peignoir de bain, quand elle fait les ménages, elle ressemble à sa mère désaparue. Comme sa mère, il sait fair cuisiner très bien.
Comme deux mariés, Pauline et son beau-père se parlent des notes : Pauline a toujours connaissance quand le loyer et les notes sont dûs. Son beau-père lui dit combien de l'argent y a t-il chaque semaine. Il lui dit quand la voiture, un vrai char, est en cours de se maganer. Bien que son beau-père est passé le trentaine, ils semblent être mariés parfois. Ils sont errants, en voyageant de ville à ville.
Tous les jours, elle pense de sa maman : la maman de son enfance, la maman de son adolescence. Elle se souvient des temps quand sa maman criait sans contrainte à son beau-père et elle, des temps quand elle lançaient des menaces de se suicider. A la fin, ils doutaient qu'elle pusse le faire.
Mais les nuits, Pauline fait des rêves bizarres. C'est toujours sombre, comme le ciel nocturne taché d'étoiles. Elle rêve d'un homme sans visage, sans yeux qui fait amour avec elle. Elle désire ardemment sa touche : ses mains, sa bouche, sa bitte. Le moment qu'il la pénètre d'un doigt, puis de sa bitte, elle pousse les hanches vers lui pour l'acceuillir et s'écrie fort.
Il est toujours forcible, mais le moment qu'il éjacule dans sa bouche ouverte, elle engloutit avec gourmandise sa semence comme un veau qui boit le lait de sa mère. Ce jet blanc l'aveugle, il couvre ses cheveux châtains magnifiques. Il inonde son vagin attendant. Puis elle étale ce liquide laiteux sur ses seins, son cou et son ventre comme du beurre mou au-dessus du pain. Mais l'homme est toujours égal : sans yeux, sans visage. Et elle, elle est toujours mince, svelte : elle est belle, magnifique.
Aussi, elle fait rêve d'une fille de temps en temps. C'est toujours sombre dans ce rêve aussi, noir et blanc. Comme l'homme, elle ne peut voir ni le visage ni les yeux de cette fille, mais la fille est belle et magnifique, svelte, différente qu'elle, qui est bien en chair aux gros seins. Mais elles s'embarquent beaucoup : le sentiment est mutuel. Elles s'embrassent longtemps. La fille inconnue sème des baisers et des patines en haut et en bas de son corps comme une agriculturaliste qui sème du maîs dans le champs. Volontiers, elle ouvre les jambes pour accueillir le mi-doigt de cette fille.
Puis la fille grignote des babines, des dents sa praline exposée, dressée comme un petit pénis. Quelle jouissance ! Elle prend son pied à plusieurs reprises, sa voix un cri infini. Comme l'homme dans le rêve prévu, la fille est toujours égale : sans yeux, sans visage. C'est elle-même, seulement de plus mince, de plus belle.
C'est dimanche, Pauline, en chemise, en peignoir de bain. Elle fait cuisiner des œufs dans la cuisine pour son beau-père et elle, mais elle a ses yeux dans la graisse des binnes. Puis elle fait rêverie de l'homme de ses rêves, celui sans visage, sans yeux.
En souriant avec ruse, elle met un doigt en haut de l'ouverture de son sexe. Distraitement, elle caresse son sexe, lentement le premier, puis de plus à plus vite. San apercevoir où est-elle, elle est sur le point de s'écrier quand quelqu'un subitment met les bras autour de sa taille. D'abord, elle n'a aucune connaissance d'être dans le monde réel ou dans un monde de fantaisie.
Elle ferme les yeux et soupire de contentement le premier. Ce n'est pas désagréable. Puis l'homme caresse ses épaules en l'embrassant doucement sur les épaules et sur la nuque en même temps. Ce n'est pas désagréable, mais elle se capote : c'est son beau-père qui l'embrasse ! Elle ne s'en revient pas !
— Arrête donc ! crie-t-elle de peur.
Mais son beau-père ne s'arrête pas : le moment qu'elle se retourne vers lui, il l'embrasse dure sur les babines en serrant ses gros seins. Il ne râlentit pas tandis qu'elle lui soumet peu à peu aux babines invahissives, aux mains baladeuses. Le moment qu'il lui lance une patine sans sa bouche, pourtant, elle le mord dure sur la lingue. Elle le fait sangler.
En colère, il lui donne une claque dure dans la figure, en découvrant qu'il sangle de la lingue. Elle voit un long couteau sur le comptoir près du four et lui donne un coup de couteau dans la gorge. Le coup a sectionné la veine jugulaire, il y a du sang dans la cuisine partout...
*****
Peu d'ans plus tard, elle s'est marié avec un homme qui s'appelle Claude. Peut-être, ils font bon mariage. Comme la plupart de mariés, ils sont parfois compatibles, parfois non. Ils se chicanent de temps en temps, parfois violemment. Elle est des fois méchine, vangeuse. Comme elle, il est obstiné, capriciex. Comme chaque femme qui reste avec un homme, elle ne va jamais soumettre complètement à son mari. Comme son mari, elle ne révèle jamais ses pensées les plus intimes, tous les deux silencieux comme le grand sphinx de l'Egypte.
Mais différente que lui, elle a le flair pour l'argent : lui, l'argent lui brûle dans les mains. Elle paie le loyer et les notes, elle négocie avec les créanciers quand il faut payer les notes en retard. Elle fait les ménages et les epiceries tandis qu'il travail à la fabrique. Lui, il est un mécanicien, un bricoleur ; il sait reparer la voiture, sait fixer les pipes sous les evriers. Ils sont à la plupart normaux, il paraît, des membres de la classe ouvrière. Un homme et une femme.
Puis elle s'emprégne après avec son mari. Ils s'installent dans des nouvels appartements dans une autre ville, où personne ne les connaît. Comme son beau-père, comme le père qu'elle n'a jamais vu, son mari est un errant en voyageant de ville à ville pour chercher du travail.
Près de Sherbrooke, Claude trouve un autre ouvrage dans la fabrique qui fait des crosses pour le NLH. Ors un jour, en revenant du supermarché, elle voit une fille entrer dans ses appartements avec un sac d'epiceries aussi, des vingtaines comme elle. Petite et mince, aux cheveux longs et noirs comme la nuit sans étoiles, elle est magnifique, exotique.
La fille est asienne, chinoise ou vietnamienne, peut-être née aux Philippines, aux yeux bridés comme deux lignes noires dessinées sur une feuille de papier. Elle est mignonne, mais Pauline pense que le corps de cette fille ressemble à celui de garçon, aux hanches et cuisses étroites, aux très petites miches.
Les restants de la journée, Pauline pense seulement de cette fille. Elle veut parler avec elle, mais elle est gênée. Elle ne se présente pas jusqu'au lendemain après-midi, pendant que son petit fils prend une sieste, pendant que son mari est à travail encore.
La fille s'appelle May, née a Viet Nam. Elle est étudiante à l'Université de Sherbrooke. Il paraît que May est gênée comme elle. Peu de moments, elles font la conversation. Puis Pauline se souvient du bébé qui dort dans sa crèche, dans les appartements tout seul. Elle fait ses excuses donc et part de sa nouvelle voisine. Avant de s'en aller, pourtant, elle sourit de May et dit :
— Appelle-moi une bonne fois...
May dit de tiguidou.
Avant de s'en aller, la petite Asienne sourit mystérieusement comme un secret et chuchote :
— Au revoir, Pauline...
Etonnée, Pauline s'aperçoit d'elle-même avoir chanté la pomme à May. Elle s'en revient pas, quelle audace ! Pauline avait même le goût de l'embrasser, mais elle s'arrêta : le temps n'était pas bon.
Quelques semaines, quelques mois, ce n'est pas grave entr'elles : elles ne sont que juste amies. Les nuits pourtant, Pauline fait rêves d'elle-même en lit avec la petite Vietnamienne, une montagne de chair feminine. Dans les bras d'une autre, leurs jambes autour d'une autre, elles sont liées par des lingues, sa propre lingue en rampant entre les jambes de son petite amie comme un dragon chinois.
Mais une nuit, pendant qu'elle dort, en faisant rêve de son petite amie, elle sent quelque chose mouillée entre ses propres jambes : c'est son mari qui lui mange la chatte. Le moment qu'elle a connaissance d'elle-même gémir de jouissance, elle s'aperçoit d'elle ne plus faire rêve de la petite Chinoise.
— Oh là là, murmure-t-elle. Ouais...
Elle perd le souffle le moment qu'il force sa bitte profondement dedans elle. Il la baise dure en s'extasient comme un chien à son corps, elle, tendue à l'Eve devant de lui. Le moment d'extase, elle émet une petite sanglote étranglée, à cause du bébé dans l'autre chambre. Il gémit fort en se vidant de sa semence, en frisonnant comme quelqu'un avec epilépsie.
Puis il renifle, comme il fait un petit rhume toujours. En souriant, satisfaite, elle caresse distraitement sa praline encore enflée, les jambons ouvertes immodestement au monde encore, les poils de son sexe luisant.
Puis elle entend le son du bébé crier. Avec hâte, elle se lève pour prendre soin du petit qui a brutalement rompu ce bref moment d'intimitié spontanée entre deux mariés de son bruit.
Claude et les autres travailleurs qui fabriquent les crosses de hockey vont recevoir une augmentation en salaires. C'est le temps d'une tournée des grands-ducs au centre-ville de Sherbrooke : une vue, un repas dans un resto quelque part dans la Rue-King (ou près de la Rue-King).
Pauline engage May comme une baby-sitter. A la robe rouge, au lipstick rouge sur les babines, aux cheveux longs châtains bien coiffées, Pauline est magnifique ce soir. En passant, Claude frotte ses foufounes doucement de la main et dit en voix basse :
— Je suis chanceux, moi. T'es la plus sexy de la ville...
Or il met des mains baladeuses sur ses épaules et l'embrasse doucement sur le cou.
Puis May y arrive. Le moment que Claude est hors de portée de voix, elle fait sifflement au passage de femme et dit :
— Sex-y! Tu ne flashes pas mal ! Si j'étais un homme...
Elles se rient en conspiration silencieuse entre des femmes. Peut-être, la robe rouge, le lipstick rouge sont vraiment pour la baby-sitter...
*****
Le dernier après-midi, chez Pauline, May voit des petits marques sur le cou de Pauline, qui sourit satisfaite.
— C'était-tu bien le fonne hier soir avec Ti-Claude ? demande la petite Asienne d'un air entendu.
Pauline fait signe de oui et sourit mystérieusement à nouveau. Puis May approche Pauline et arrête devant elle. Face à face, elles se regardent un peu, puis May ferme les yeux et laisse une petite marque rouge sur le cou de Pauline aussi.
— C'est la mienne, chuchote May.
Elles se font des marmoures. Puis elles entrent dans la chambre à coucher ensemble, où elles foutent vite à poil, bouche à bouche comme deux gouramis dans un aquarium avant de tomber sur le lit. Pauline est mesmérée par les petites tours de la Vietnamien, marronne comme l'argile brun du fleuve Mékong. Elle touche de la lingue les mamelons, l'une et l'autre, conicales comme deux petits chapeaux chinois, encouragée de plus en plus des petites gémissements de plaisir de son amie. May arque le dos de temps en temps pour offre son sexe, tandis que les poumons se gonflent en besoin de plus d'air.
Pauline approche sa tapête noire comme si au ralenti, les poils proprement coupés, qui luisent de sa propre rosée. Le moment qu'elle goûte cette rosée, elle découvre le goût d'être amer, l'odeur assez forte de faire gonfler ses narines de désir. En mangeant la chatte pour la première fois, elle goûte le fer qui la fille va décharger le moment qu'elle commence à menstuer chaque mois. Ce n'est pas dégueullasse après d'elle s'être habituée du goût.
Le moment que la praline se révèle comme la petite stamène de fleur, le bout rouge, gonflé, Pauline lèche et grignote cette stamène comme une abeille ramasse de la pollène. Mais lorsque sa praline éjacule un jet de liquide opaque, Pauline pense que May a perdu toute contrôle de la vessie et a uriné. Elle ne s'en revient pas ! Mais elle lèche sans contrainte ce liquide pendant que May s'écrie fort en extase.
May en revanche reste bête à découvre que les seins de Pauline font du lait encore. Il y a peu de marques rouges en haut et en bas de ses seins pâles, laissés par son mari la nuit prévue. May laisse peu de marques aussi, pour pretendre à ses seins comme les siens.
C'est le lait pourtant qui May convoite, le lait. A la gourmandise de chevreau ou de veau, elle tête aux mamelons de Pauline, qui se plaint doucement de jouissance. Mais lorsque la petite Vietnamien met la bouche vers son propre sexe, aux lèvres, à la praline, elle prend son pied vite en se rendant compte que la tête, que les cheveux longs et noirs comme la nuit appartienent à une autre femme...
*****
Voilà la Delphine et l'Hippolyte à leur propre Lesbos, dans les bras d'une autre dans la chambre à coucher ! Pendant que le bébé fait sieste les après-midis, elles fument de l'herbe, voient de la télévision et commèrent des voisins. Puis elles se fondent dans les bras d'une autre. L'une est bien en chair, au corps de mère, aux jambons, cuisses massives, hanches épaisses, au seins amples, à la bedaine ; l'autre, petite et mince, au corps presque adolescent, mais mystérieuse en air.
Elles se serrent en bras un peu après, mais le bébé crie jalousement de l'autre chambre. Que leur lit fasse des fleurs se jeter en air pendant qu'elles font amour ! Ne doutez pas que deux femmes puissent s'envoyer.
En lit ensemble, May dit à Pauline un jour :
— Deux femmes, elles sont comme deux balles de couton, molles. Deux hommes, il sont comme deux papièrs à verre, durs.
— Et un homme et une femme ? demande Pauline.
— L'homme est dur et la femme est molle, comme une pierre et une feuille de papier.
Puis May avoue :
— Je suis victime de l'incest, moi. Mon père m'a violée quand j'avais treize ans. C'est la raison pourquoi je suis une lesbienne peut-être. J'étais hétéro, moi, mais ne plus.
— Moi aussi, répond Pauline. C'est-à-dire, mon beau-père m'a violée quand j'avais quinze ans. J'ai vingt-deux ans asteur...
Puis Pauline suggère :
— On doit faire ménage à trois, toi puis moi avec Claude, comme Adam et Eve dans le jardin Eden avec Lilithe. Les aprèms, toi et moi avec le bébé. Les soirées, moi et Claude, toi aussi, si t'as le goût. Claude et toi travailleront les journées pour soutenir les enfants. Moi, je ferai les ménages et ferai cuisiner dans la cuisine. Ça sera bien le fonne.
Mais May la considère avec méfiance et répond :
— Dégueullasse ! C'est archi-dégueullasse !
Pauline sourit ironiquement et la touche doucement sur le nez de l'indice :
— Toi, dit-elle, t'es une belle petite puritaine, comme les fanatiques religieuses. Les gays et les chrétiens sont de plus semblables qu'ils voudraient admettre.
— Tu n'es pas une lesbienne ?
— Je marche à voile et à vapeur.
Puis Pauline confesse du rêve de l'homme sans visage, sans yeux.
— Mais je doute qu'il existe. Toi, t'es la fille sans visage, sans yeux, je crois. J'ai longtemps fait fantaisies d'elle aussi.
Mais May ne dit rien.
A la fin, sa liaison avec May est pour Pauline une déception. Le sexe avec elle n'est pas haïssible, mais son petite amie manque une bitte, différente que son mari, qui en a un dans son pantalon. En plus, il sait utiliser son scimitaire. A la fin, peu à peu, il y a un grand étrangement entr'elles : Pauline est amoureuse de May, mais elle ne l'aime pas.
Puis May fait une party d'étudiantes la Saint-Sylvestre sans inviter Pauline, qui comprend très bien : elle n'est que ménagère avec un bébé, ne pas une étudiante. Aussi, elle n'a jamais fini l'école sécondaire.
*****
Pauline oublie de May en découvrant qu'elle est enceinte à nouveau : elle ne fait plus rêve de femmes sans visages, sans yeux. Elle donne naissance à une fille, brunette, aux yeux presque noirs comme elle. Le fil ressemble au père, aux cheveux brun-clair, aux yeux bruns tachés de jaune.
Lorsque la cadette fait ses premiers pas, elle met les petits dans une crèche pendant qu'elle cherche un ouvrage toute la journée. Elle en trouve un dans un bar, où elle est serveuse les nuits. Le patron l'aime bien, et elle travaille derrière du bar après quelque temps, en servant des boissons, en faisant cuisiner des hamburgers et des patates frites. Elle aime bien son ouvrage. Les clients l'aiment assez bien, mais elle garde ses conseils à soi.
Elle a perdu des poids en masse. En T-shirt, en blue-jeans, elle a le chien ! Elle est naturellement sexy, bien en chair encore, mais la figure est de plus mince, les yeux bruns, de plus durs. Il y a je ne sais quoi de cette femme. Différente des clients, qui sont à la plupart de la Beauce, elle est de quelque part autre. Son accent est un mélange de plusieurs lieus, chaque part où elle est restée.
Le patron s'en va et laisse une autre serveuse et elle en charge. Puis un homme entre dans le bar environ neuf heures et demi la soirée. Il est passé le trentaine, en ayant au moins que trente-cinq ans. Il ressemble à un brayon, à la tuque de laîne verte sur la tête, à la chemise rouge du motif écossais, aux grosses bottes éraflées sur les pieds. Dans la clarté des lumières à la sortie du bar, il est à la peau translucide, bien mince et grand, presque sept pieds en hauteur, aux cheveux rousses, aux yeux verts couleur de la mer. Il est au visage rectangulaire, à la barbe rousse qui n'est pas encore pleine. Mais il sourit à elle avec ruse : Pauline le pense d'être orgueilleux. Puisqu'il tombe des clous en dehors, il est complètement mouillé, trempé jusqu'aux os. Assis au comptoir, il demande à Pauline
une bière :
— Molson Canadian, s'il vous plaît, dit-il.
Pauline en lui donne une. Il sourit à elle largement et dit :
— Donnez-moi un bec, madame !
— N'y compte pas ! répond-elle. Vous ressemblez à la chienne à Jacques !
— C'est moi. Je mange la merde, chasse les lapins et aboie à la lune.
Elle rit et répond :
— N'y compte pas donc. Je ne vais pas vous embrasser, monsieur.
L'homme sourit à nouveau et dit :
— Il se peut, je devrais me présenter abord. Je m'appelle Bernard Roux. Je suis chauffeur à camions.
C'est une bière après une autre. En parlant avec lui, il est difficile de le comprendre le premier, à cause de son accent. Elle pense qu'il est né au village tranquille quelque part dans les montagnes de la Gaspésie. Mais il n'est pas un mauvais diable, lui, parlé sans détour mais bien grégaire, flirteux. Cependant, il écoute bien. Elle comprend bien qu'elle l'embarque beaucoup, mais elle ne fie pas à lui. Il est ivre.
Cette nuit, il passe la nuit dans la cabine de son camion au stationnement du bar, trop ivre à conduire. Il est en cours de transporter une remorque de plusieurs tonnes de rondins dépouillés d'écorce de la scierie.
En marchant vers sa voiture après le bar est fermé, elle regarde en haut la cabine de son camion. Les marches de l'échelle sont tout hauts. Subitement, elle pense de monter l'échelle, mais elle a peur de tomber. Au lieu de montrer l'échelle, elle entre dans sa voiture pour conduire à la maison de retour.
Quelques semaines plus tard, Bernard Roux rapparaît au bar à nouveau. Ils ressemble à un brayon encore : à la tuque de laîne verte sur la tête, à la chemise rouge aux bottes éraflées sur les pieds. Ils se parlent, elle, ne pas très occupée ce soir. Ils rirent beaucoup : il est bien le fonne. Mais le moment qu'elle se tourne pour verser à un autre client une bière de la champlure, il dit d'un air détaché :
— On va se coucher, nous autres.
Elle se retourne lentement.
— Ouais, répond-il, en souriant avec ruse. Nous embrassons, nous faisons amour. Le lendemain matin, vous me remerciez et faites cuisiner des œufs pour moi. Je les aime sur le plat...
— Je le doute, monsieur, dit-elle ferme. Je suis mariée.
Il hausse les épaules et répond :
— C'est pas grande chose. Presque tout le monde fait la même erreur...
— A mon avis, monsieur, non.
Il sourit d'elle à nouveau et répond :
— La bouche dit de non mais les yeux disent... de peut-être !
Ils cessent parler et il s'enivre tout seul. Il passe la nuit dans la cabine de son camion dans le stationnement du bar. Le lendemain matin, il doit faire livraison d'un autre chargé de rondins de la scierie.
Chez elle, elle se chicane avec son mari Claude, qui se plaint des enfants ne jamais voir leur maman. Ce n'est pas vrai, répond-elle : elle s'occupe des enfants le temps entier qu'il est à travail.
— C'est moi donc qui ne te voit jamais, dit-il.
C'est vrai, mais elle ne pense plus de lui à travail : il ne lui a pas manquée beaucoup. Elle ne se concerne que des tous-petits.
A nuit, elle fait rêve de l'homme sans visage, sans yeux à nouveau. La chambre est sombre, presque sans lumière. Ils ne peuvent voir que les contours de leurs corps. Ils s'embrassent, puis il la pénètre tandis qu'elle arque le dos, en poussant son sexe vers lui.
Puis elle réveille d'une halete en entendant le reveil de son mari. Elle fait semblance d'être en sommeil encore pendant qu'il se lève. Après de Claude s'en aller à travail, elle masturbe des doigts...
*****
Ils passent la nuit ensemble dans la cabine de son camion dans le stationnement du bar pendant qu'il tombe des clous en dehors à nuit. Tout le monde au bar a connaissance, plusieurs désappreuvent, mais elle s'en fout, elle, toujours l'étrangère, n'importe où elle reste. L'été entier, ils font rendez-vous dedans sa petite cabine après de chaque nuit elle doit travailler, quand il un chargé de rondins destiné pour Maine.
Son mari comprend que quelque chose ne vas pas, mais il est comme il y a une grosse vitre épaisse entr'eux qui les previent à se parler, qui les previent à s'écouter. Peut-être son mari se plaignt un peu de ne jamais voir sa femme, mais il a l'intuition qu'elle ne l'aime plus. On comprend bien quand son épouse est allée de plus en plus à froid. Il ne faut pas dessiner une tableau.
Alors, Bernard Roux apparaît au bar où elle travaille, habillé comme un brayon toujours. A la fin de la nuit, il lui dit :
— Moi, j'habite une petite cabane dans les bois. Viens rester avec moi. On ne mange que des canneberges et des bluets. Les hivers, je vais chasser une chevreuil. Qu'est-ce que tu dis, hé ?
Elle baisse les yeux.
— J'ai des enfants, répond-elle, un mari. Quoi d'eux ?
Mais il hausse les épaules et répond :
— On amène les frottes, c'est que juste...
Elle se rit et dit :
— T'es fou, Bernard, vraiment fou.
— Ouais, fou comme un balai !
Le moment qu'elle apparaît d'arrière du comptoir de bar, il la ramasse soudaine dans les bras à la Richard Gere pour l'amener hors du bar. Elle s'en revient pas ! Les clients du bar restent bêtes aussi. Dehors du bar, elle lui dit :
— T'as vu trop de films américains, tu sais...
— Non, je vois les Simpsons...
*****
Une larme formée au coin d'œil, elle écrit avec un crayon sur une feuille de papier :
— Mon cher Claude...
Elle arrête pour effacer le mot « Claude », puis elle écrit :
— Mon cher papa, avec beaucoup de regret, j'écris pour te dire vos petit-enfants et moi devons en aller. Tu ne vas jamais nous revoir. Je sais vous allez manquer aux petit-enfants mais il faut le faire, papa. Il faut le faire. Je suis désolée. Avec amour, Pauline...
Puis elle s'enfuit furtivement avec les frottes de la maison.
La fin
A son beau-père, elle ressemble à une femme: bien en chair, aux cheveux longs et châtains, aux yeux presque noirs. Peut-être elle n'est pas très jolie, mais elle possède certaine charme physique. Quand elle fait cuisiner dans la cuisine dans sa chemise, dans son peignoir de bain, quand elle fait les ménages, elle ressemble à sa mère désaparue. Comme sa mère, il sait fair cuisiner très bien.
Comme deux mariés, Pauline et son beau-père se parlent des notes : Pauline a toujours connaissance quand le loyer et les notes sont dûs. Son beau-père lui dit combien de l'argent y a t-il chaque semaine. Il lui dit quand la voiture, un vrai char, est en cours de se maganer. Bien que son beau-père est passé le trentaine, ils semblent être mariés parfois. Ils sont errants, en voyageant de ville à ville.
Tous les jours, elle pense de sa maman : la maman de son enfance, la maman de son adolescence. Elle se souvient des temps quand sa maman criait sans contrainte à son beau-père et elle, des temps quand elle lançaient des menaces de se suicider. A la fin, ils doutaient qu'elle pusse le faire.
Mais les nuits, Pauline fait des rêves bizarres. C'est toujours sombre, comme le ciel nocturne taché d'étoiles. Elle rêve d'un homme sans visage, sans yeux qui fait amour avec elle. Elle désire ardemment sa touche : ses mains, sa bouche, sa bitte. Le moment qu'il la pénètre d'un doigt, puis de sa bitte, elle pousse les hanches vers lui pour l'acceuillir et s'écrie fort.
Il est toujours forcible, mais le moment qu'il éjacule dans sa bouche ouverte, elle engloutit avec gourmandise sa semence comme un veau qui boit le lait de sa mère. Ce jet blanc l'aveugle, il couvre ses cheveux châtains magnifiques. Il inonde son vagin attendant. Puis elle étale ce liquide laiteux sur ses seins, son cou et son ventre comme du beurre mou au-dessus du pain. Mais l'homme est toujours égal : sans yeux, sans visage. Et elle, elle est toujours mince, svelte : elle est belle, magnifique.
Aussi, elle fait rêve d'une fille de temps en temps. C'est toujours sombre dans ce rêve aussi, noir et blanc. Comme l'homme, elle ne peut voir ni le visage ni les yeux de cette fille, mais la fille est belle et magnifique, svelte, différente qu'elle, qui est bien en chair aux gros seins. Mais elles s'embarquent beaucoup : le sentiment est mutuel. Elles s'embrassent longtemps. La fille inconnue sème des baisers et des patines en haut et en bas de son corps comme une agriculturaliste qui sème du maîs dans le champs. Volontiers, elle ouvre les jambes pour accueillir le mi-doigt de cette fille.
Puis la fille grignote des babines, des dents sa praline exposée, dressée comme un petit pénis. Quelle jouissance ! Elle prend son pied à plusieurs reprises, sa voix un cri infini. Comme l'homme dans le rêve prévu, la fille est toujours égale : sans yeux, sans visage. C'est elle-même, seulement de plus mince, de plus belle.
C'est dimanche, Pauline, en chemise, en peignoir de bain. Elle fait cuisiner des œufs dans la cuisine pour son beau-père et elle, mais elle a ses yeux dans la graisse des binnes. Puis elle fait rêverie de l'homme de ses rêves, celui sans visage, sans yeux.
En souriant avec ruse, elle met un doigt en haut de l'ouverture de son sexe. Distraitement, elle caresse son sexe, lentement le premier, puis de plus à plus vite. San apercevoir où est-elle, elle est sur le point de s'écrier quand quelqu'un subitment met les bras autour de sa taille. D'abord, elle n'a aucune connaissance d'être dans le monde réel ou dans un monde de fantaisie.
Elle ferme les yeux et soupire de contentement le premier. Ce n'est pas désagréable. Puis l'homme caresse ses épaules en l'embrassant doucement sur les épaules et sur la nuque en même temps. Ce n'est pas désagréable, mais elle se capote : c'est son beau-père qui l'embrasse ! Elle ne s'en revient pas !
— Arrête donc ! crie-t-elle de peur.
Mais son beau-père ne s'arrête pas : le moment qu'elle se retourne vers lui, il l'embrasse dure sur les babines en serrant ses gros seins. Il ne râlentit pas tandis qu'elle lui soumet peu à peu aux babines invahissives, aux mains baladeuses. Le moment qu'il lui lance une patine sans sa bouche, pourtant, elle le mord dure sur la lingue. Elle le fait sangler.
En colère, il lui donne une claque dure dans la figure, en découvrant qu'il sangle de la lingue. Elle voit un long couteau sur le comptoir près du four et lui donne un coup de couteau dans la gorge. Le coup a sectionné la veine jugulaire, il y a du sang dans la cuisine partout...
*****
Peu d'ans plus tard, elle s'est marié avec un homme qui s'appelle Claude. Peut-être, ils font bon mariage. Comme la plupart de mariés, ils sont parfois compatibles, parfois non. Ils se chicanent de temps en temps, parfois violemment. Elle est des fois méchine, vangeuse. Comme elle, il est obstiné, capriciex. Comme chaque femme qui reste avec un homme, elle ne va jamais soumettre complètement à son mari. Comme son mari, elle ne révèle jamais ses pensées les plus intimes, tous les deux silencieux comme le grand sphinx de l'Egypte.
Mais différente que lui, elle a le flair pour l'argent : lui, l'argent lui brûle dans les mains. Elle paie le loyer et les notes, elle négocie avec les créanciers quand il faut payer les notes en retard. Elle fait les ménages et les epiceries tandis qu'il travail à la fabrique. Lui, il est un mécanicien, un bricoleur ; il sait reparer la voiture, sait fixer les pipes sous les evriers. Ils sont à la plupart normaux, il paraît, des membres de la classe ouvrière. Un homme et une femme.
Puis elle s'emprégne après avec son mari. Ils s'installent dans des nouvels appartements dans une autre ville, où personne ne les connaît. Comme son beau-père, comme le père qu'elle n'a jamais vu, son mari est un errant en voyageant de ville à ville pour chercher du travail.
Près de Sherbrooke, Claude trouve un autre ouvrage dans la fabrique qui fait des crosses pour le NLH. Ors un jour, en revenant du supermarché, elle voit une fille entrer dans ses appartements avec un sac d'epiceries aussi, des vingtaines comme elle. Petite et mince, aux cheveux longs et noirs comme la nuit sans étoiles, elle est magnifique, exotique.
La fille est asienne, chinoise ou vietnamienne, peut-être née aux Philippines, aux yeux bridés comme deux lignes noires dessinées sur une feuille de papier. Elle est mignonne, mais Pauline pense que le corps de cette fille ressemble à celui de garçon, aux hanches et cuisses étroites, aux très petites miches.
Les restants de la journée, Pauline pense seulement de cette fille. Elle veut parler avec elle, mais elle est gênée. Elle ne se présente pas jusqu'au lendemain après-midi, pendant que son petit fils prend une sieste, pendant que son mari est à travail encore.
La fille s'appelle May, née a Viet Nam. Elle est étudiante à l'Université de Sherbrooke. Il paraît que May est gênée comme elle. Peu de moments, elles font la conversation. Puis Pauline se souvient du bébé qui dort dans sa crèche, dans les appartements tout seul. Elle fait ses excuses donc et part de sa nouvelle voisine. Avant de s'en aller, pourtant, elle sourit de May et dit :
— Appelle-moi une bonne fois...
May dit de tiguidou.
Avant de s'en aller, la petite Asienne sourit mystérieusement comme un secret et chuchote :
— Au revoir, Pauline...
Etonnée, Pauline s'aperçoit d'elle-même avoir chanté la pomme à May. Elle s'en revient pas, quelle audace ! Pauline avait même le goût de l'embrasser, mais elle s'arrêta : le temps n'était pas bon.
Quelques semaines, quelques mois, ce n'est pas grave entr'elles : elles ne sont que juste amies. Les nuits pourtant, Pauline fait rêves d'elle-même en lit avec la petite Vietnamienne, une montagne de chair feminine. Dans les bras d'une autre, leurs jambes autour d'une autre, elles sont liées par des lingues, sa propre lingue en rampant entre les jambes de son petite amie comme un dragon chinois.
Mais une nuit, pendant qu'elle dort, en faisant rêve de son petite amie, elle sent quelque chose mouillée entre ses propres jambes : c'est son mari qui lui mange la chatte. Le moment qu'elle a connaissance d'elle-même gémir de jouissance, elle s'aperçoit d'elle ne plus faire rêve de la petite Chinoise.
— Oh là là, murmure-t-elle. Ouais...
Elle perd le souffle le moment qu'il force sa bitte profondement dedans elle. Il la baise dure en s'extasient comme un chien à son corps, elle, tendue à l'Eve devant de lui. Le moment d'extase, elle émet une petite sanglote étranglée, à cause du bébé dans l'autre chambre. Il gémit fort en se vidant de sa semence, en frisonnant comme quelqu'un avec epilépsie.
Puis il renifle, comme il fait un petit rhume toujours. En souriant, satisfaite, elle caresse distraitement sa praline encore enflée, les jambons ouvertes immodestement au monde encore, les poils de son sexe luisant.
Puis elle entend le son du bébé crier. Avec hâte, elle se lève pour prendre soin du petit qui a brutalement rompu ce bref moment d'intimitié spontanée entre deux mariés de son bruit.
Claude et les autres travailleurs qui fabriquent les crosses de hockey vont recevoir une augmentation en salaires. C'est le temps d'une tournée des grands-ducs au centre-ville de Sherbrooke : une vue, un repas dans un resto quelque part dans la Rue-King (ou près de la Rue-King).
Pauline engage May comme une baby-sitter. A la robe rouge, au lipstick rouge sur les babines, aux cheveux longs châtains bien coiffées, Pauline est magnifique ce soir. En passant, Claude frotte ses foufounes doucement de la main et dit en voix basse :
— Je suis chanceux, moi. T'es la plus sexy de la ville...
Or il met des mains baladeuses sur ses épaules et l'embrasse doucement sur le cou.
Puis May y arrive. Le moment que Claude est hors de portée de voix, elle fait sifflement au passage de femme et dit :
— Sex-y! Tu ne flashes pas mal ! Si j'étais un homme...
Elles se rient en conspiration silencieuse entre des femmes. Peut-être, la robe rouge, le lipstick rouge sont vraiment pour la baby-sitter...
*****
Le dernier après-midi, chez Pauline, May voit des petits marques sur le cou de Pauline, qui sourit satisfaite.
— C'était-tu bien le fonne hier soir avec Ti-Claude ? demande la petite Asienne d'un air entendu.
Pauline fait signe de oui et sourit mystérieusement à nouveau. Puis May approche Pauline et arrête devant elle. Face à face, elles se regardent un peu, puis May ferme les yeux et laisse une petite marque rouge sur le cou de Pauline aussi.
— C'est la mienne, chuchote May.
Elles se font des marmoures. Puis elles entrent dans la chambre à coucher ensemble, où elles foutent vite à poil, bouche à bouche comme deux gouramis dans un aquarium avant de tomber sur le lit. Pauline est mesmérée par les petites tours de la Vietnamien, marronne comme l'argile brun du fleuve Mékong. Elle touche de la lingue les mamelons, l'une et l'autre, conicales comme deux petits chapeaux chinois, encouragée de plus en plus des petites gémissements de plaisir de son amie. May arque le dos de temps en temps pour offre son sexe, tandis que les poumons se gonflent en besoin de plus d'air.
Pauline approche sa tapête noire comme si au ralenti, les poils proprement coupés, qui luisent de sa propre rosée. Le moment qu'elle goûte cette rosée, elle découvre le goût d'être amer, l'odeur assez forte de faire gonfler ses narines de désir. En mangeant la chatte pour la première fois, elle goûte le fer qui la fille va décharger le moment qu'elle commence à menstuer chaque mois. Ce n'est pas dégueullasse après d'elle s'être habituée du goût.
Le moment que la praline se révèle comme la petite stamène de fleur, le bout rouge, gonflé, Pauline lèche et grignote cette stamène comme une abeille ramasse de la pollène. Mais lorsque sa praline éjacule un jet de liquide opaque, Pauline pense que May a perdu toute contrôle de la vessie et a uriné. Elle ne s'en revient pas ! Mais elle lèche sans contrainte ce liquide pendant que May s'écrie fort en extase.
May en revanche reste bête à découvre que les seins de Pauline font du lait encore. Il y a peu de marques rouges en haut et en bas de ses seins pâles, laissés par son mari la nuit prévue. May laisse peu de marques aussi, pour pretendre à ses seins comme les siens.
C'est le lait pourtant qui May convoite, le lait. A la gourmandise de chevreau ou de veau, elle tête aux mamelons de Pauline, qui se plaint doucement de jouissance. Mais lorsque la petite Vietnamien met la bouche vers son propre sexe, aux lèvres, à la praline, elle prend son pied vite en se rendant compte que la tête, que les cheveux longs et noirs comme la nuit appartienent à une autre femme...
*****
Voilà la Delphine et l'Hippolyte à leur propre Lesbos, dans les bras d'une autre dans la chambre à coucher ! Pendant que le bébé fait sieste les après-midis, elles fument de l'herbe, voient de la télévision et commèrent des voisins. Puis elles se fondent dans les bras d'une autre. L'une est bien en chair, au corps de mère, aux jambons, cuisses massives, hanches épaisses, au seins amples, à la bedaine ; l'autre, petite et mince, au corps presque adolescent, mais mystérieuse en air.
Elles se serrent en bras un peu après, mais le bébé crie jalousement de l'autre chambre. Que leur lit fasse des fleurs se jeter en air pendant qu'elles font amour ! Ne doutez pas que deux femmes puissent s'envoyer.
En lit ensemble, May dit à Pauline un jour :
— Deux femmes, elles sont comme deux balles de couton, molles. Deux hommes, il sont comme deux papièrs à verre, durs.
— Et un homme et une femme ? demande Pauline.
— L'homme est dur et la femme est molle, comme une pierre et une feuille de papier.
Puis May avoue :
— Je suis victime de l'incest, moi. Mon père m'a violée quand j'avais treize ans. C'est la raison pourquoi je suis une lesbienne peut-être. J'étais hétéro, moi, mais ne plus.
— Moi aussi, répond Pauline. C'est-à-dire, mon beau-père m'a violée quand j'avais quinze ans. J'ai vingt-deux ans asteur...
Puis Pauline suggère :
— On doit faire ménage à trois, toi puis moi avec Claude, comme Adam et Eve dans le jardin Eden avec Lilithe. Les aprèms, toi et moi avec le bébé. Les soirées, moi et Claude, toi aussi, si t'as le goût. Claude et toi travailleront les journées pour soutenir les enfants. Moi, je ferai les ménages et ferai cuisiner dans la cuisine. Ça sera bien le fonne.
Mais May la considère avec méfiance et répond :
— Dégueullasse ! C'est archi-dégueullasse !
Pauline sourit ironiquement et la touche doucement sur le nez de l'indice :
— Toi, dit-elle, t'es une belle petite puritaine, comme les fanatiques religieuses. Les gays et les chrétiens sont de plus semblables qu'ils voudraient admettre.
— Tu n'es pas une lesbienne ?
— Je marche à voile et à vapeur.
Puis Pauline confesse du rêve de l'homme sans visage, sans yeux.
— Mais je doute qu'il existe. Toi, t'es la fille sans visage, sans yeux, je crois. J'ai longtemps fait fantaisies d'elle aussi.
Mais May ne dit rien.
A la fin, sa liaison avec May est pour Pauline une déception. Le sexe avec elle n'est pas haïssible, mais son petite amie manque une bitte, différente que son mari, qui en a un dans son pantalon. En plus, il sait utiliser son scimitaire. A la fin, peu à peu, il y a un grand étrangement entr'elles : Pauline est amoureuse de May, mais elle ne l'aime pas.
Puis May fait une party d'étudiantes la Saint-Sylvestre sans inviter Pauline, qui comprend très bien : elle n'est que ménagère avec un bébé, ne pas une étudiante. Aussi, elle n'a jamais fini l'école sécondaire.
*****
Pauline oublie de May en découvrant qu'elle est enceinte à nouveau : elle ne fait plus rêve de femmes sans visages, sans yeux. Elle donne naissance à une fille, brunette, aux yeux presque noirs comme elle. Le fil ressemble au père, aux cheveux brun-clair, aux yeux bruns tachés de jaune.
Lorsque la cadette fait ses premiers pas, elle met les petits dans une crèche pendant qu'elle cherche un ouvrage toute la journée. Elle en trouve un dans un bar, où elle est serveuse les nuits. Le patron l'aime bien, et elle travaille derrière du bar après quelque temps, en servant des boissons, en faisant cuisiner des hamburgers et des patates frites. Elle aime bien son ouvrage. Les clients l'aiment assez bien, mais elle garde ses conseils à soi.
Elle a perdu des poids en masse. En T-shirt, en blue-jeans, elle a le chien ! Elle est naturellement sexy, bien en chair encore, mais la figure est de plus mince, les yeux bruns, de plus durs. Il y a je ne sais quoi de cette femme. Différente des clients, qui sont à la plupart de la Beauce, elle est de quelque part autre. Son accent est un mélange de plusieurs lieus, chaque part où elle est restée.
Le patron s'en va et laisse une autre serveuse et elle en charge. Puis un homme entre dans le bar environ neuf heures et demi la soirée. Il est passé le trentaine, en ayant au moins que trente-cinq ans. Il ressemble à un brayon, à la tuque de laîne verte sur la tête, à la chemise rouge du motif écossais, aux grosses bottes éraflées sur les pieds. Dans la clarté des lumières à la sortie du bar, il est à la peau translucide, bien mince et grand, presque sept pieds en hauteur, aux cheveux rousses, aux yeux verts couleur de la mer. Il est au visage rectangulaire, à la barbe rousse qui n'est pas encore pleine. Mais il sourit à elle avec ruse : Pauline le pense d'être orgueilleux. Puisqu'il tombe des clous en dehors, il est complètement mouillé, trempé jusqu'aux os. Assis au comptoir, il demande à Pauline
une bière :
— Molson Canadian, s'il vous plaît, dit-il.
Pauline en lui donne une. Il sourit à elle largement et dit :
— Donnez-moi un bec, madame !
— N'y compte pas ! répond-elle. Vous ressemblez à la chienne à Jacques !
— C'est moi. Je mange la merde, chasse les lapins et aboie à la lune.
Elle rit et répond :
— N'y compte pas donc. Je ne vais pas vous embrasser, monsieur.
L'homme sourit à nouveau et dit :
— Il se peut, je devrais me présenter abord. Je m'appelle Bernard Roux. Je suis chauffeur à camions.
C'est une bière après une autre. En parlant avec lui, il est difficile de le comprendre le premier, à cause de son accent. Elle pense qu'il est né au village tranquille quelque part dans les montagnes de la Gaspésie. Mais il n'est pas un mauvais diable, lui, parlé sans détour mais bien grégaire, flirteux. Cependant, il écoute bien. Elle comprend bien qu'elle l'embarque beaucoup, mais elle ne fie pas à lui. Il est ivre.
Cette nuit, il passe la nuit dans la cabine de son camion au stationnement du bar, trop ivre à conduire. Il est en cours de transporter une remorque de plusieurs tonnes de rondins dépouillés d'écorce de la scierie.
En marchant vers sa voiture après le bar est fermé, elle regarde en haut la cabine de son camion. Les marches de l'échelle sont tout hauts. Subitement, elle pense de monter l'échelle, mais elle a peur de tomber. Au lieu de montrer l'échelle, elle entre dans sa voiture pour conduire à la maison de retour.
Quelques semaines plus tard, Bernard Roux rapparaît au bar à nouveau. Ils ressemble à un brayon encore : à la tuque de laîne verte sur la tête, à la chemise rouge aux bottes éraflées sur les pieds. Ils se parlent, elle, ne pas très occupée ce soir. Ils rirent beaucoup : il est bien le fonne. Mais le moment qu'elle se tourne pour verser à un autre client une bière de la champlure, il dit d'un air détaché :
— On va se coucher, nous autres.
Elle se retourne lentement.
— Ouais, répond-il, en souriant avec ruse. Nous embrassons, nous faisons amour. Le lendemain matin, vous me remerciez et faites cuisiner des œufs pour moi. Je les aime sur le plat...
— Je le doute, monsieur, dit-elle ferme. Je suis mariée.
Il hausse les épaules et répond :
— C'est pas grande chose. Presque tout le monde fait la même erreur...
— A mon avis, monsieur, non.
Il sourit d'elle à nouveau et répond :
— La bouche dit de non mais les yeux disent... de peut-être !
Ils cessent parler et il s'enivre tout seul. Il passe la nuit dans la cabine de son camion dans le stationnement du bar. Le lendemain matin, il doit faire livraison d'un autre chargé de rondins de la scierie.
Chez elle, elle se chicane avec son mari Claude, qui se plaint des enfants ne jamais voir leur maman. Ce n'est pas vrai, répond-elle : elle s'occupe des enfants le temps entier qu'il est à travail.
— C'est moi donc qui ne te voit jamais, dit-il.
C'est vrai, mais elle ne pense plus de lui à travail : il ne lui a pas manquée beaucoup. Elle ne se concerne que des tous-petits.
A nuit, elle fait rêve de l'homme sans visage, sans yeux à nouveau. La chambre est sombre, presque sans lumière. Ils ne peuvent voir que les contours de leurs corps. Ils s'embrassent, puis il la pénètre tandis qu'elle arque le dos, en poussant son sexe vers lui.
Puis elle réveille d'une halete en entendant le reveil de son mari. Elle fait semblance d'être en sommeil encore pendant qu'il se lève. Après de Claude s'en aller à travail, elle masturbe des doigts...
*****
Ils passent la nuit ensemble dans la cabine de son camion dans le stationnement du bar pendant qu'il tombe des clous en dehors à nuit. Tout le monde au bar a connaissance, plusieurs désappreuvent, mais elle s'en fout, elle, toujours l'étrangère, n'importe où elle reste. L'été entier, ils font rendez-vous dedans sa petite cabine après de chaque nuit elle doit travailler, quand il un chargé de rondins destiné pour Maine.
Son mari comprend que quelque chose ne vas pas, mais il est comme il y a une grosse vitre épaisse entr'eux qui les previent à se parler, qui les previent à s'écouter. Peut-être son mari se plaignt un peu de ne jamais voir sa femme, mais il a l'intuition qu'elle ne l'aime plus. On comprend bien quand son épouse est allée de plus en plus à froid. Il ne faut pas dessiner une tableau.
Alors, Bernard Roux apparaît au bar où elle travaille, habillé comme un brayon toujours. A la fin de la nuit, il lui dit :
— Moi, j'habite une petite cabane dans les bois. Viens rester avec moi. On ne mange que des canneberges et des bluets. Les hivers, je vais chasser une chevreuil. Qu'est-ce que tu dis, hé ?
Elle baisse les yeux.
— J'ai des enfants, répond-elle, un mari. Quoi d'eux ?
Mais il hausse les épaules et répond :
— On amène les frottes, c'est que juste...
Elle se rit et dit :
— T'es fou, Bernard, vraiment fou.
— Ouais, fou comme un balai !
Le moment qu'elle apparaît d'arrière du comptoir de bar, il la ramasse soudaine dans les bras à la Richard Gere pour l'amener hors du bar. Elle s'en revient pas ! Les clients du bar restent bêtes aussi. Dehors du bar, elle lui dit :
— T'as vu trop de films américains, tu sais...
— Non, je vois les Simpsons...
*****
Une larme formée au coin d'œil, elle écrit avec un crayon sur une feuille de papier :
— Mon cher Claude...
Elle arrête pour effacer le mot « Claude », puis elle écrit :
— Mon cher papa, avec beaucoup de regret, j'écris pour te dire vos petit-enfants et moi devons en aller. Tu ne vas jamais nous revoir. Je sais vous allez manquer aux petit-enfants mais il faut le faire, papa. Il faut le faire. Je suis désolée. Avec amour, Pauline...
Puis elle s'enfuit furtivement avec les frottes de la maison.
La fin
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